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Normandie – Service « après-vote » pour le dispositif A.R.M.E. : visite à Bernay (27) pour le Groupe Risloise

Publié le  16/05/2017
Jacques-Olivier Gasly
Normandie – Service « après-vote » pour le dispositif A.R.M.E. : visite à Bernay (27) pour le Groupe Risloise
Le Groupe Risloise, implanté à Bernay dans l’Eure, a fait l’objet d’une visite « d’après-vote ». L’expression est de Christiane Vulvert, conseillère régionale déléguée aux entreprises venue en compagnie d’élus et de conseillers en charge du dispositif A.R.M.E. (Anticipation Redressement Mutations Economiques) dont l’entreprise vient de bénéficier.

 " Il s'agit d'un dispositif particulier sur lequel nous sommes excessivement rapides. Il s'adresse à des entreprises qui ont un véritable savoir-faire et surtout qui sont victimes de situations préoccupantes ", rappelle Christiane Vulvert. De fait, entre la période d'instruction (janvier), le dépôt du dossier (12 février) et le vote en commission (20 mars), à peine trois mois se sont écoulés. 

 

Un temps auquel les acteurs économiques eux-mêmes semblent ne pas être encore habitués, car si la Région a posé comme préalable à toute subvention A.R.M.E., un accompagnement identique des banques sur les dossiers présentés, ces dernières montrent un temps de réaction légèrement supérieur…

 

" Ce qui est difficile dans notre situation, ce n'est pas que nous n'avons pas de travail. Au contraire, notre carnet de commandes est même plutôt bien rempli. En revanche nous sommes confrontés à des problèmes de trésorerie avec une évolution de notre chiffre d'affaires qui peut connaître une variation de 1 à 3 selon les mois. Nous réalisons annuellement un CA de 12 millions d'euros, mais avec des mois à 500 000 euros et d'autre à 2 millions... Et s'il y a encore quelques années de cela, un banquier connaissait bien le monde de l'entreprise, aujourd'hui c'est la lecture du bilan qui prime et rien d'autre ", déplore Jérôme Gimbert, le PDG de l'entreprise bernayenne. 

 

Un état de fait qui a conduit le groupe qu'il préside, faute de soutien, à devoir auto-financer certains de ses investissements pourtant nécessaires, mais fragilisant un peu plus la trésorerie… Et d'ailleurs les 400 000 euros prêtés à taux zéro de la Région qui s'additionneront bientôt aux 400 000 euros de la banque seront exclusivement affectés à la question de la trésorerie. 

 

Spécialisé dans le conditionnement à façon pour de grands noms de la cosmétique mais également de l'agroalimentaire, le Groupe Risloise est implanté sur la commune de Bernay depuis 2013. Auparavant, le groupe disposait de 2 sites industriels : l'un à Pont-Audemer, l'autre distant de quelques kilomètres sur la commune de Pont-Authou, toujours dans l'Eure. " Nous sommes ici sur le site historique de " Roger & Gallet ", devenu Sanofi puis Yves-Saint-Laurent Beauté ", détaille Jérôme Gimbert. Un site qui emploie selon les pics de production de 140 à 200 personnes. 

 

" Notre activité est très saisonnière mais avec plusieurs mois de décalage dans le temps, c'est-à-dire que là, nous sommes sur la fin des produits été et nous allons bientôt penser aux opérations de la rentrée de septembre, puis ce sera Noël ". La force du Groupe Risloise ? Être en capacité de proposer à ses clients " 95 % de ce qui existe dans le monde de l'emballage ". Pour ses clients, Groupe Risloise conçoit et fait réaliser par des entreprises partenaires, des présentoirs assemblés et complétés à Bernay, prêts à mettre directement en rayon, en grande surface ou chez les commerçants, ainsi que toutes les opérations de conditionnement à façon, soit en moyenne 40 camions sortant par jour pour 60 millions d'unités (emballages unitaires ou lots).

 

http://www.grouperisloise.com/

 

Encadré
Complémentaire à l’action de l’Agence pour le Développement de la Normandie (ADN), la mission A.R.M.E a été mise en place par la Région pour accompagner les entreprises en situation de fragilité. A ce jour, plus de 100 entreprises ont été accompagnées au titre de ce dispositif permettant la sauvegarde de près de 3 300 emplois pour un engagement total de la Région de 13,5 millions d’euros. 
 
« Dans 80 % des dossiers, nous intervenons parce que c’est l’entreprise qui est obligée de faire la banque en attendant le paiement de ses clients », détaille Christiane Vulvert. Des banques que la Région n’hésite pas à relancer de sorte à ce que tous les partenaires de l’entreprise se remettent autour de la table en vue de l’étude des dossiers…
 

 

Source : Jacques-Olivier Gasly

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Par  Jacques-Olivier Gasly