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Les acteurs des EnR réunis le temps d’une journée à Caen

Publié le  17/11/2017
Jacques-Olivier Gasly
Les acteurs des EnR réunis le temps d’une journée à Caen
Alors que se tient jusqu’à ce vendredi 17 novembre la COP 23 sur le réchauffement climatique à Bonn, en Allemagne, les acteurs des Energies Renouvelables (EnR) en Normandie se sont réunis le temps d’une journée d’échanges à Caen, en début de semaine. L’occasion de faire le point sur les projets en cours et une actualité à rebondissements, mais aussi pour permettre aux professionnels d’échanger entre eux et de faire du business.

" Nous avons besoin des EnR ! Et je n'ose pas imaginer un seul instant à l'heure de la COP 23, que l'Agence Française de la Biodiversité dise non au projet d'éoliennes en mer au large de Dieppe et du Tréport ", assure dès l'ouverture de cette journée Hubert Dejan de la Batie, Vice-président de la Région Normandie en charge de l'environnement. Car ce projet attribué dès 2012 fait actuellement l'objet d'un recours, au motif que son implantation se situe en sur une zone relevant du Parc Naturel Picard en mer d'Opale.
 
" Une posture purement politique et électoraliste ", dénonce quant à lui le président de la Région Normandie. Venu en fin de matinée pour assurer les participants de son soutien indéfectible sur les trois champs éoliens, Hervé Morin a assuré " regretter profondément " le vote de la Région des Hauts-de-France. Et si personne n'ose imaginer le pire dans les allées de cette journée d'affaires, l'ancien ministre est très clair : " en fonction de l'arrêt qui sera rendu le 27 novembre, l'Agence Française de la Biodiversité prend le risque de stopper toute une filière ". Un sujet pour lequel Hervé Morin a déjà écrit à Nicolas Hulot et rencontre ce vendredi le Premier ministre.
 
Car les enjeux sont de taille : plus de 2 500 emplois, des sous-traitants, de la maintenance et de nombreux investissements comme sur les zones de Cherbourg et du Havre où seront implantés les sites de fabrication. Mais au-delà de ce qui pourrait n'être que de simples considérations locales vu de l'extérieur de la Normandie, il y a aussi des objectifs nationaux à tenir…

Dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, la part des énergies renouvelables doit passer de 10 % actuellement à 32 % en 2030. " Mais pour y parvenir, il va falloir booster les installations ", prévient Dominique Lepetit, chef du service Energie Climat de la Dreal Normandie. " Cela veut dire qu'il va falloir augmenter la puissance installée de 70 %. Pour cela, il faudra multiplier l'éolien par 2 et le solaire par 3 ! ".
 
Des ambitions qui malheureusement se heurtent encore trop souvent à des contraintes réglementaires particulièrement strictes. Ainsi s'il est admis qu'une éolienne produite aujourd'hui est nettement plus efficace et qu'il serait encore économiquement rentable de le remplacer une éolienne d'il y a 10 ans, quand bien même le calcul était basé sur une exploitation plus longue, la chose n'est pas aisée. Pas question en effet de démonter l'existant pour assembler un nouvel ensemble car le cadre règlementaire estime qu'il s'agit d'un nouveau projet et qu'un nouveau dossier doit être constitué, soit 4 à 6 années… sans compter les recours !
 

  • CCI Business, un outil au service des entreprises

 
Lancée en 2011, la plateforme CCI Business incarne la volonté des CCI de donner des moyens concrets aux entreprises, de s'ouvrir au business sur les grands projets d'investissement nationaux.
Les énergies renouvelables n'échappent pas à la règle. Si le site permet l'identification des donneurs d'ordres et des sous-traitants, il est également possible d'y retrouver des informations thématiques et stratégiques, à l'image de la dernière étude de l'ADEME sur la filière éolienne française...

Source : J-O.G.

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Par  Jacques-Olivier Gasly