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Expression collective

Publié le  24/01/2018
François Colombier
Expression collective
C’est un front uni au service des entreprises et de l’économie qui s’est exprimé. Le « faire ensemble » et le « faire avec » s’imposent comme vecteurs d’efficacité.

Cinq représentants des entreprises normandes ont choisi de présenter ensemble leurs vœux à la presse régionale. La CCI, le MEDEF, la CPME, la CRMA et l'U2P ont démontré leur volonté de favoriser une expression collective, indispensable pour faire face aux défis et mutations que rencontre le monde économique. Travailler de commun n'est pas nouveau, comme en ont témoigné l'accompagnement de 50 entreprises normandes au CES de Las Vegas ou encore la création de guichets uniques pour la création d'entreprises ou le développement international. " Nous sommes tous différents, nous sommes tous complémentaires, mais nous avons un seul parti, celui de l'entreprise ", a décrit le président de CCI Normandie, Vianney de Chalus. " Notre objectif est d'éviter la dispersion, la redondance, la concurrence, et c'est comme cela que nous apporterons un vrai service à nos clients, nos entreprises, et que notre région pourra devenir plus forte ". " Si nous ne sommes pas ensemble, nous ne réussissons pas ", l'a appuyé Philippe Rosay, président de la CPME Normandie.

 

Cette conférence de presse avait un intitulé : " 2018, année de la transformation ". " Il faudra en effet faire face à plusieurs évolutions ", décrit le président du Medef Normandie, Gilles Sergent. " Les sujets sont nombreux, et confirment cette obligation permanente d'adaptation et toujours plus rapide des entreprises : La réforme de l'apprentissage et de la formation, la mise en place des ordonnances Macron ". Sur cette dernière question, Gilles Sergent a mis l'accent sur le dialogue social : " Les ordonnances permettent aux entreprises de négocier fortement, sans que cela soit au détriment des salariés. Le dialogue social est une façon aussi de se différencier, d'accueillir des talents ".

  • Le défi des compétences

 

Parmi les sujets évoqués, Philippe Rosay s'est inquiété de la mise en place du prélèvement à la source sur l'impôt sur le revenu, apportant des coûts (de 420 M€ à 1,2 Md€ selon les estimations) qui seront difficiles à surmonter et des risques de sanction. " Nous demandons à minima une rétribution des frais de gestion ", a-t-il déclaré, s'inquiétant des problèmes techniques soulevés par cette mesure : " Le gouvernement n'est pas allé jusqu'au bout du traitement de la complexité de notre fiscalité ".

 

La question de l'emploi a été évoquée par Christophe Doré, président de l'U2P Normandie. " Nous n'arrivons pas à faire les connexions entre demande et offre d'emplois. C'est une problématique qui commence à affaiblir certaines entreprises ". Il a cité un cas qu'il connaît bien, et qui peut se retrouver dans d'autres secteurs, celui de la coiffure : " Nous avons plus de 800 postes à pourvoir, mais plus d'une entreprise sur deux ayant un projet de recrutement le juge difficile à remplir en raison d'un manque de personnel qualifié ". L'orientation, la formation, l'apprentissage, sont des questions majeures à traiter et là encore, " c'est le collectif qui permettra de trouver les meilleures solutions face au défi des compétences et de l'employabilité de tous les publics ", appuie Gilles Sergent.

 

Marie-Ange Guilbert, vice-présidente de la CRMA Normandie a rappelé que le numérique est un vecteur de compétitivité essentiel, constatant que " la maturité numérique des entreprises artisanales reste à mûrir ". 

 

Cette prise de parole commune a affirmé avec force la volonté des représentants de entreprises Normandes de faire réseau, et, par cet exemple, d'encourager les entreprises à " chasser en meute ", pour reprendre une des images favorites de Vianney de Chalus. 

 

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Par  François Colombier